Karim Essemiani raconte la création de GwenneG

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Karim Essemiani à la création de GwenneG
Karim Essemiani au lancement de GwenneG

Quand je me suis lancé dans l’entrepreneuriat, ce n’était pas prévu au programme ! Créer une entreprise n’était pas dans mes plans. Des années plus tard, je regarde en arrière et je vois tout le chemin parcouru.

En 2012, je suis arrivé en Bretagne avec ma femme et mon fils, sans me douter que quelques années plus tard, je me retrouverais à la tête de GwenneG, une plateforme de financement participatif dédiée au Grand Ouest. À l’époque, je travaillais pour Bretagne Commerce International (BCI), accompagnant des entreprises étrangères voulant s’implanter dans la région. Mais une chose m’a frappé dès mes premiers jours : la difficulté pour certaines entreprises bretonnes de trouver des investisseurs.

C’est simple, il y avait de belles idées, des projets avec un potentiel énorme, mais souvent freinés par un manque cruel de financement. Et là, je me suis dit : « Karim, il y a un problème ici. Il faut agir !« 

La réalité de l’entrepreneuriat : c’est quoi le plan ?

Pas question de vous mentir : je n’avais aucune expérience en création d’entreprise ! J’ai passé 10 ans à travailler pour un grand groupe, Veolia en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique du Nord. J’étais dans mon confort : voyages, vie structurée, salaire qui tombe à la fin du mois. Autant dire que l’entrepreneuriat était un virage à 180 degrés ! Mais c’est là que l’aventure devient excitante, non ? Sortir de sa zone de confort pour faire face à l’inconnu, voilà où réside l’essence de l’entrepreneuriat.

Alors comment se préparer à ce changement ? Pour moi, ça a commencé par un Executive MBA à HEC Paris. Oui, je sais, ça sonne bien sur le papier. Mais dans la vraie vie, ça veut dire passer ses week-ends entre Paris et Rennes, tout en jonglant avec mon travail chez BCI et ma vie de famille.

Des sacrifices ? Oui. Mais cela m’a donné les outils pour passer à l’action. Et quand je dis action, je parle aussi de « Cash is more important than your mother » ! C’est probablement l’une des leçons les plus importantes que j’ai apprises. En démarrage d’activité, la gestion du cash est plus vitale que tout le reste. Vous pouvez avoir toutes les idées du monde, si votre trésorerie ne suit pas, vous êtes à la dérive. Croyez-moi, j’ai eu plusieurs moments tendus où la variable d’ajustement c’était… moi. Ne pas me payer pendant plusieurs mois était parfois la seule solution pour garder GwenneG sur les rails.

 

Un pack de rugby à 250 !

Créer une entreprise, c’est aussi savoir s’entourer. Vous connaissez cette maxime dans le rugby : « Il n’y a pas de passagers, il n’y a qu’un équipage« . Eh bien, c’est exactement l’état d’esprit chez GwenneG. Dès le départ, j’ai mobilisé un vrai pack de soutien, constitué d’acteurs économiques bretons, de conseillers, d’investisseurs (plus de 250 actionnaires !), mais aussi de ceux que j’appelle affectueusement les « poils à gratter« . Ces personnes qui, plutôt que de suivre aveuglément, n’hésitent pas à challenger mes décisions, à poser des questions difficiles. Et c’est grâce à cela que nous avons pu avancer ensemble et construire une entreprise solide, adaptée aux besoins des entreprises de notre région.

 

Lancer GwenneG, une aventure pas si bretonne que ça !

L’ironie dans tout ça ? Avant de m’installer en Bretagne, je n’avais aucune idée que cette région deviendrait un tel moteur pour moi. Ma première rencontre avec la Bretagne, c’était il y a 20 ans, grâce à ma femme. J’y venais régulièrement pour les vacances, mais y travailler ? Cela semblait loin de mes réalités. Aujourd’hui, je suis fier de dire que GwenneG contribue à soutenir l’économie locale, en permettant aux entreprises de notre région de grandir, de créer de la richesse et de maintenir des emplois locaux. « On ne naît pas breton, on le devient« , comme je le dis souvent.

 

Quelques conseils pour conclure

Se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est prendre des risques, mais ces risques paient si on sait comment les aborder. Voilà quelques conseils issus de mon expérience :

  • Cash is more important than your mother ! : Gardez toujours un œil sur votre trésorerie, c’est la clé pour survivre et prospérer.
  • Bien s’entourer : Cherchez des gens qui ne pensent pas toujours comme vous. Leurs idées pourraient bien vous sauver la mise un jour.
  • Le déni de la réalité est un super pouvoir : Parce qu’il faut parfois faire abstraction des vents contraires et avancer malgré tout. Mais attention, savoir prendre du recul est tout aussi vital.

Alors, à tous ceux qui hésitent encore : lancez-vous !

L’entrepreneuriat, c’est une aventure imprévisible, mais, ô combien, gratifiante.

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